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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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29 janvier 2009

Et hop, un dernier pour la route!

Derniers_verres   Sur les conseils d'un collègue, j'ai lu (et dévoré) ce polar. Alors sur mon conseil, vous lirez ce polar. (si si, et pas la peine de vous rebeller. Aller hop!)

   Alors que Rivages nous propose de très bons polars, sombres, généralement plutôt axés sur l'aspect social ou les rapports sociaux, avec des flics ou dectectives privés tour à tour héros ou antihéros; Actes sud (et donc Babel leur édition de poche) nous produit également de très bons polars mais où l'aspect politique ou économique (avec un regard critique) est prédominant (Ex de millénium, La chasse au reine de sibérie...). Ici Andrew McGahan nous enmène dans son pays, l'Australie, à travers les yeux de George, petit journaliste et alcoolique repenti, anciennement mêlé (10 ans plus tôt: en 1989) à l'un des plus gros scandale de corruption politique de l'Etat du Queensland.

   Dans derniers verres, tout s'enchaîne très vite et très bien. Le livre commence lorsque George est appelé en pleine nuit pour identifier un corp, un homme assassiné dans un transformateur éléctrique, tout près de la petite ville où George habite désormais. Le victime est un prénommé Charlie, ancien ami très proche de George et qui fut impliqué comme lui dans le grand scandale politique dix ans plus tôt. Dès lors tout va changer.

   Notre homme, très surveillé par la police, pars pour Brisbane, la capitale pour procéder à l'incinération de son vieil ami. Mais aussi pour tenter de comprendre ce qui est arrivé à ce dernier et cela a un rapport avec lui. George devra faire face à son passé. C'est pour lui l'occasion, et pour nous, de découvrir par les souvenirs de George, une époque, une ville qui a complétément changé depuis le grand scandale. Récit de ces souvenirs que McGraham alterne très efficacement avec "l'enquête" de George. Donnant une tension et une dimension suplémentaire à l'histoire. Auparavant au Queensland, plus qu'ailleurs, la corruption, le chantage, les arrangements étaient LA normalité. Auparavant, l'alcool comme les femmes coulaient à flot. Auparavent, la ville leurs appartenaient. McGraham nous dresse le portrait de cette époque hypocrite, mais aussi celui d'un homme (George) complétement destabilisé par les événements, bientôt en danger de mort et qui oscillera dangeureusement entre son ancienne vie qui le rattrape de plein fouet, et ce qui lui reste.

   McGraham nous écrit un très bon polar sombre, tout comme l'est George, son passé et son époque. Tout comme l'histoire qui le rattrape ici. Un modèle du genre, passionant!

   L'Afghan/Ravhin.

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