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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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3 mars 2014

L'heure de la récré

pasolini-foot

 

C'est pas que je traine les pieds, mais je me demande bien de quoi je vaus pouvoir vous parler. Mes dernières lectures ont été tellement peu marquantes qu'au moment où je reviens vers vous pour essayer de vous parler de l'une d'elles, je me dis que j'ai la dale et le chat me regarde d'un oeil torve avant de se lécher l'échine. Pour vous dire, j'en arrive même à m'interroger sur l'exactitude du nombre de L que j'ai foutu à "avoir la dale".

Ah, si, il y a bien un Pasolini intriguant dont je vais vous parler, et que j'ai rapidement englouti, assis dans le café où le Comte m'en fait des gratuits.
Il est tout petit et tout vert (l'opuscule dévoré, attention), et figure au catalogue du Temps des Cerises. On y retrouve une suite d'articles, de courts textes et de pensées diverses à propos du sport. A l'exception d'un texte presqu'étranger, tout tient de la main de Pasolini, qu'il s'agisse de vers décrivant une partie de foot entre intellos italiens des années 1960, d'un reportage sur la cérémonie d'ouverture des Jeux de Rome ou une interview d'un athlète russe en visite en Italie.
Et elle claque, la plume de Pasolini, mais je n'irais pas commettre l'affront de vous la présenter de fond en comble. Il y a autre chose qui m'intrigue là dedans. Les textes réunis dans ce petit recueil vert n'ont manifestement pas été écrits pour être réunis, et même si l'idée en est tentante, les compiler n'est pas forcément un choix judicieux.
Parce que bon, même écrits à plusieurs années d'intervalle, ils prennent tous le même parti, ces textes, et mettent tous le même propos en avant. L'esthétique dans le sport, ces retombées, son influence sur ceux qui font le sport, ceux qui le regardent et ceux qui en profitent est un sujet, oui, mais pas forcément si vaste. Ou en tout cas, la répétition du même propos minimise sans doute sa richesse.

terrains

 

Tout louable qu'était Pasolini et toute raffinée (à l'italienne) qu'est sa plume, c'est plus le choix éditorial qui pose question. Pour le reste, laissons agir sur nous les vers de ce court poème des premières pages où Pasolini côtoie le terrain en compagnie de Bassani, Elsa Morante et tout plein d'autres sans dire quel poste il affectionne, et profitons en comme le chat profite de mes genoux.

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