Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Confrérie des Libraires Extraordinaires
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
28 décembre 2013

Le grand rapport

bougainvilleFaut pas me demander pourquoi, c'est une lubie. Un jour, je me suis dit que les trois-mâts, c'était trop la classe, et je me suis mis aux travaux d'Etienne Taillemite, et de fil en aiguilles, aux explorateurs partis sur une flott(ill)e pour aller voir ailleurs si leur roi y était. D'où, Bougainville.

La lecture date un peu, quelques semaines au moins, mais pour la forme, un petit post-it me parait convenable. Du coup, j'attends Cook, Cabeza de Vaca et Contreras pour éviter trop de politique coloniale, de disputes saugrenues tant elles sont lointaines entre les trois royaumes. Je vous l'accorde, c'est un grand ouvrage, très surement, et historiquement très précieux, mais en bon littéreux puriste, il me manque une qualité littéraire qui j'aurais préféré trouver. Quoique Bougainville ne s'en cache pas, il ne connait rien à la littérature, à la stylistique et ne sait pas écrire un bouquin. Il le dit, l'assume, et taille les romanciers et philosophes qui, eux, savent, mais juste à titre préventif, en prévision de toute critique littéraire malvenue. Mais quand même.

On passera sur la technique du catrographes, la critique du cartographes, l'écartement des branches du compas et tous les détails techniques qui ont du emmerder Versailles au moins autant que nous. En revanche, c'est ce qe découvre Bougainville, ce qu'il ne connaissait pas qui donne à son texte tout l'intérêt historique qu'on cherche, et tout le charme du grand découvreur, du colon et de son équipage de marginaux en Europe et de renouvelés dans ces nouveaux mondes. En fait, bien que son Voyage autour du monde soit une brique, un énorme bloc, on peut finalement bien y picorer un peu, prendre les passages intéressants et zapper son appréhension d'avoir dépassé les Malouines où il devait se rendre avant de s'apercevoir que non. Là, pour le coup, les passages circonstanciels prennent de la place, mais bon, on peut lui pardonner. C'est un écrit au roi, après tout. L'histoire nous a autorisé à etre destinataires, mais probablement pas l'amiral.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité