18 juin 2020

Abstention

Je vous dois un article. Je me permets de vous l'annoncer dès maintenant en partant bille en tête, mais c'est pas pour rien, promis. Non, parce que, dans Le palais de glace, il y a un sacré truc à trouver quand même, une ambiance qu'on trouve assez rarement. Cest contemplatif, bien narré et le récit entier semble feindre sa construction autour de la relation étrange, tacite et hypnotique qu'entretiennent deux filles de dix ans mais prend un malin plaisir à s'en exonérer pour tendre vers le fantastique et n'y tremper que les orteils... [Lire la suite]

11 mai 2020

La caravane part

Ca y est, on peut y retourner. Les cafés ne sont pas ouverts et on est forcés de rentrer bouqiner chez nous, mais les ravitaillements sont de nouveau possibles. Martelons-le encore: sans retour de nous tous en librairie, librairie il n'y aura plus. Et c'est pas le tout de vous parler de La cathédrale, de L'origine du monde, de La guerre des salamandres ou d'Un après-midi avec Wackernagel, mais il faut que vous puissiez aller les chercher, aussi, non ? Plus encore: si on est confinés à nouveau (et bien malin est celui qui peut le... [Lire la suite]
11 novembre 2019

La mère

Ca interpelle un peu, la couverture rose, surtout flash et indéfinie. Et puis après, on voit que c'est un texte de Grazia Deledda, et quand on connait, on a l'oeil qui s'éveille et on sent le besoin de replacer Grazia Deledda dans le paysage, parce que pour être honnête, elle est un peu paumée et reste un peu en marge de ce qu'on lit maintenant. Mais, ca, ca s'explique. D'abord, elle est sarde, Grazia Deledda. Et comme les Gênes a un port, le Piémont des clubs de foot, la Sicile une mafia, Rome un empire, Naples une pizza et si on... [Lire la suite]
31 décembre 2013

Les richesses superposées

Oh, je vois très bien le tableau, l'ami. Toi qui vient souvent ici m'écouter débiter mes salamaleks, je te vois seul dans un TGV qui file vers Pétaouchnok où tu passeras le réveillon en fort bonne compagnie. Mais, tu es encore monté dans un train en oubliant de choper un bouquin dans ton salon et/ou au Relay de ta gare de départ. Et c'est con. Parce que, par exemple, tu gâches un excellent créneau disponible pour lire Don Carpenter. Souviens toi, c'est lui qui a livré La promo 49 et Sale temps pour les braves, mais des deux là... [Lire la suite]
01 octobre 2012

Aucun autre titre que celui de l'oeuvre ne serait suffisant

C'est petit, c'est gros, et c'est grand. Et si je veux, je peux arrêter mon post là dessus. Le résumé en serait fait, et à défaut d'être limpide, est suffisant. Mais bon, je vous aime bien, et comme en plus je suis bien élevé, je vais expliciter tout ca. Quand même. Quand je dis que c'est petit et gros, je parle de l'objet. Grand, c'est le texte, mais attardons nous un court instant sur l'objet. Mais vite fait.C'est petit et gros, la mise en page est compacte et sur l'aspect pratique, ca alourdit significativement le manteau ou le... [Lire la suite]
21 décembre 2008

Il n'y a pas que Delerm qui s'appelle Philippe

Le dernier livre de Philippe Fenwick est un recueil de nouvelles assez hétéroclite qui porte bien son titre. On met ce qu'on veut, dans le mot folk, un mot un peu fourre tout. On y trouve à peu près que des situations singulières et assez étranges mais qui, à lire les nouvelles, peuvent arriver de facon plutôt normale ou en tout cas pas vraiment improbable. Le bouquin n'a pas ambition de faire de longues pages qui se prennent la tête et d'intellectualiser à mort des situations qui peuvent paraitre bizarre jusqu'à en faire une... [Lire la suite]