07 avril 2020

L'exploration de l'impalpable

Le plus dur dans la rédaction des articles, parfois, c'est d'arriver à choper une bonne intro. Je suis un peu emmerdé pour en trouver une, là, et je gage que vous ne m'en voudrez pas si je m'en exonère. Parce que bon, s'il y a plein de trucs à dire sur ce texte mais c'est justement parce qu'il y a plein de questions qui sont posées et qui se posent au fil des chapitres, et qu'il n'y a aucune raison valable pour en privilégier une plutôt qu'une autre. "Ah bah oui, mais alors ?", me direz-vous, et vous n'auriez pas tort. En fait, il... [Lire la suite]

27 décembre 2016

Le cosmos à trois têtes

D'accord, la parution remonte au vingt cinq août et je ne vous en parle qu'à l'approche du réveillon, mais attendez de voir ce qui suit.  J'ai pas mal parlé d'Elitza (que j'appelle par son prénom, comme tous les auteurs dont je parle ici mais que je vouvoierais certainement s'ils viennent par chez moi et s'ils ne n'invitent pas au tutoiement, mais on s'en fout) pendant les fêtes et j'espère que les lectures chez chacun prendront. Il y a ceci de frappant dans son texte qu'on a l'impression d'être en apesanteur à mesure que le... [Lire la suite]
05 avril 2015

Le problème du tout

De temps en temps, le problème de l'âge ressurgit. J'attaque fort avec une phrase imbitable, c'est comme ca. Je ne sais pas si on se connaissait à l'époque, mais le problème d'âge et/ou de maturité littéraire s'était déjà posé à l'âge imberbe et l'époque de mon premier contact avec Ivo Andric, qui n'en est pourtant pas la moitié d'un. Il y a des textes avec lesquels on se rend compte que ca ne passe pas. Le flair détecte le texte haut de gamme, la belle plume, la densité des personnages, de l'intrigue, de la construction, l'audace... [Lire la suite]
30 janvier 2014

Ce qui se cache derrière Tibor Déry

Le recueil de nouvelles Derrière le mur de briques place Tibor Déry dans la position de l’observateur d’une Hongrie cadenassée par la répression. Si les personnages sont laborieux, sales, oppressants et oppressés, c’est la pointe d’humanité qui reste en chacun d’eux que l’auteur choisit d’évoquer. Avec finesse et lucidité. La tonalité donnée à chacun des textes n’est jamais la même. Ainsi Les nouilles au pavot raconte avec dénuement la rencontre d’un détenu et de sa jeune sœur, réinterprétant du même coup les notions d’innocence et... [Lire la suite]
01 octobre 2012

Aucun autre titre que celui de l'oeuvre ne serait suffisant

C'est petit, c'est gros, et c'est grand. Et si je veux, je peux arrêter mon post là dessus. Le résumé en serait fait, et à défaut d'être limpide, est suffisant. Mais bon, je vous aime bien, et comme en plus je suis bien élevé, je vais expliciter tout ca. Quand même. Quand je dis que c'est petit et gros, je parle de l'objet. Grand, c'est le texte, mais attardons nous un court instant sur l'objet. Mais vite fait.C'est petit et gros, la mise en page est compacte et sur l'aspect pratique, ca alourdit significativement le manteau ou le... [Lire la suite]
19 juillet 2012

Le jour où tous sont arrivés

Il y a quelque chose de très frustrant, dans la littérature de l'est. On peut déjà remarquer une similitude avec la littérature russe et l'influence que peut avoir l'histoire récentr sur elle. Une fois que l'Europe à ouvert les rideaux, une génération feuillue d'auteurs à commencé à s'étirer et se mettre au boulot, commencant à écrire et à faire connaitre les chefs d'oeuvres de leurs littératures contemporaines qui se vendaient jusque là sous le manteau et par murmure à oreille. Et même si on trouve, parmi la nouvelle génération... [Lire la suite]

03 février 2012

Le bruit de l'eau

Et quand je parle de bruit de l'eau, je parle de coup d'épée, malheureusement.Pourtant, bon, le pedigree de Savatie Bastovoi est alléchant et, sans rien connaitre de la qualité de sa plume, il donne envie de jeter un oeil à son texte. Imaginez, un sémillant moldave de 35 ans, interné en hôpital psychiatrique dans l'adolescence (où il pond un premier roman), qui va mieux depuis, et qui finit par se retirer dans un monastère roumain pour y prendre la tonsure (et en pondre un second).Et puis, la littérature moldave, ici, on en connait... [Lire la suite]
01 septembre 2011

Qu'est ce qu'on peut faire de plus ?

Le thème m'avait fait tilter très tôt, dès que notre représentant nous avait parlé du bouquin dont il est question quand ? Maintenant. Il s'agit d'un vieux monsieur octogénaire, proche d'un déménagement, et qui se retrouve dans sa cave à retrouver une liasse de lettres entourée d'un beau ruban qui n'a pas bougé depuis fort longtemps, le cachet de la poste fait de toutes facons foi: elles datent des années 1950 et ont été postées depuis la station balnéaire où il allait passer ses vacances en famille. Alors, le bon vieux temps et tout... [Lire la suite]
09 mars 2011

Tous ces petits pays

Et quand je dis "petits pays", il n'y a là rien de péjoratif, bien entendu. Ce sont là même, ces pays d'Europe dite de l'Est alors qu'en fait l'est est en Russie, qui sont les plus fascinants. Comme le souligne Stasiuk lui même dans un de ses livres bien meilleur que celui dont je vais vous parler plus loin, c'est rien et tout à la fois. Et là c'est Bibi qui développe, ca ne ressemble à rien mais c'est, parce qu'on ne peut pas faire autrement. Même lente et hypnotique, c'est là une région pas jouasse mais qui arrive quand même à être... [Lire la suite]
15 novembre 2009

Le soldat et le gramophone

"Tu vas voir, ca va te rappeler Emir Kusturica !""C'est Kusturica en livre, c'est énorme !"Alors je m'y suis plongé. C'est vrai. Sans aller jusqu'à Kusturica, on repère les similitudes et on est dans le même univers et on s'attend à voir la frimousse de Miki Manojlovic débarouler à l'improviste. Comme chez Kusturica, on écoute quelqu'un raconter son histoire en s'attardant plus sur les personnages hauts en couleurs, à la façon dont ils se sont retrouvés confinés dans leur situation actuelle et comment ils composent... [Lire la suite]