21 juillet 2020

Le dominicain

Tu es le dominicain de la tristesse étends les mainsbénis aussi les bêtes et remercie Dieu de t'avoir fait insensible.   Marie-Claire Bancquart (1932 - 2019) "De l'improbable", Arfuyen, 2020
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19 juillet 2020

Surabondance

Vous savez quoi ? Je suis sur que personne ne vous a encore jamais parlé de la cuisson de la littérature. C'est vachement important, ça, comme la posologie en médecine ou les ogives en architecture. Un texte, ça se pèse, se sous-pèse, s'arrange, se mixe et s'étalonne (comme au ciné) et on se retrouve finalement avec tout un tas de trucs à réaliser pour livrer un texte qui se tienne droit, fier et haut. Du coup, je suis sacrément déçu. Parce que sur le menu, il avait l'air beau et bon, Sirènes. Bien présenté, bien agencé,... [Lire la suite]
17 juillet 2020

L'avenir n'est pas si loin

Il y a plein de trucs, chez Esther, vous savez ? Il va falloir que je vous en touche deux mots, et, puisque vous avez deux minutes, ça tombe bien. Ne cherchons pas vraiment à remettre Esther dans un contexte quelconque qui pourrait lui convenir, il n'y en a pas. Si vous voulez, à la rigueur, je peux vous dessiner les contours du décor 'même si j'ai parfaitement conscience que le pitch est proche de l'impossible): il faut imaginer un futur proche où l'état semble s'être effacé au profit du privé, mais d'une seule boite qui contrôle... [Lire la suite]
14 juillet 2020

Et tant pis pour les Rois Maudits

Au diable Netflix ! Non pas que je n'aime pas son contenu ou que je ne l'utilise jamais mais, à bien y regarder, on trouve les même choses en librairies. Et si en plus, le matériau historique est vrai et vérifié, c'est encore mieux. Dieu et le roi savent que c'est rare, pourtant. Parce que c'est pas le tout de se gargariser avec Les Tudors, Kingdom of Heaven, Vikings ou Excalibur, mais il y a un biais littéraire qu'on explore pas. Prenez Armagnacs contre Bourguignons, par exemple. Le titre est bidon, certes, et Bertrand Schnerb ne... [Lire la suite]
12 juillet 2020

Le soleil voilé

On se découvre toujours un peu plus. Je regretterais presque d'avoir si peu à dire sur La jeune Vera tant l'effet que le texte devait produire sur moi et celui effectivement produit diffèrent. Tout est écrit de manière à provoquer un effet boeuf comme l'Abbé Prévost ou Francis Scott Fitzgerald ont pu le tenter à leurs époques. Il se passe quelque chose, dans La jeune Vera, mais c'est l'écriture qui véhicule ce dont l'intrigue est dépourvue. L'effet recherché est visible et assez proche de Gatsby le Magnifique dans sa construction.... [Lire la suite]
09 juillet 2020

Le Grand Nulle-Part

Pour ceux qui se posent la question, parce qu'elle est inévitable, Norilsk n'a de polar que les écrits pour lequel on connait son auteur. Caryl Férey en écrit, mais pas là. C'est juste qu'il y est allé et que Norilsk (la ville, pas le texte) vait excité sa curiosité. C'est un coin pourri, un ancien goulag devenu ville à part entière, dont la population est très largement employée par la mine qui s'y trouve. Mais aussi, la température y descend jusque soixante en dessous de zéro, la faune et la flore se sont barrées sur trente... [Lire la suite]
08 juillet 2020

La fête

Pour faire suite à un article du confinement, un fun fact pas si fun et surtout pas relu, blindé de fautes d'accord, de frappe et d'orthographe, il me faut vous annoncer la rupture officielle de cette période où la Conférie ci-présente était dépourvue de libraire. Le remplumage, enfin !
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06 juillet 2020

La gloire et le reste

Pour être tout à fait franc, je suis un peu emmerdé, là. Par curiosité, j'ai acheté et lu Sorel éros presque compulsivement et juste parce que c'est un palindrome géant. L'exercice de style est magnifiquement relevé et c'est de là haute volée, mais je me demande quand même pourquoi. Non, parce que, c'est un sacré fait d'armes, quand même, un palindrome de dix milles caractères. Ca demande un travail colossal et fastidieux, et on pourrait même se dire que Jacques Perry-Salkow, qui connait bien les anagrammes et ces jeux de lettres,... [Lire la suite]
04 juillet 2020

L'excès de tout et l'excès de rien, ou l'expérience de la matière

Ajourd'hui, les copains, je vous vends un truc qui vend lui-même du rêve. Et, sans vouloir spoiler ou exprimer une quelconque forme de méchanceté envers qui que ce soit ou quoi que ce soit, ca ne fait bien qu'en vendre. Parce que ca s'annonce vachement bien et ca donne l'impression d'être la porte vers un texte qui te porte et dans lequel tu va pouvoir te lancer à corps perdu, et on le cherche tous, ça. Ca parle de futur lointain, de contrées très éloignées de la Terre, de société dictatoriale, de politique de gestation et de tout... [Lire la suite]