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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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15 mai 2020

Embûches et orages

alena

 

Oui, je me doute de ce que vous allez me répondre. Je commence cet article en vous disant que j'ai avalé cette BD un soir d'orage où le pluie martelait les volets, où les nuages grondaient et où la lumière brutale et crue des éclairs avalait l'espace autour de moi et que ces conditions matchaient particulièrement avec cette lecture et je sais quelle sera votre réponse: oui, certes, mais comment veux-tu qu'on se mette dans les mêmes conditions si, nous, on a pas d'orage ? J'en sais rien.

Mais Alena, c'est assez bien foutu. Vous me pardonnerez de passer sur le dessin, relativement peu inventif, un brin facile et vecteur de ce qu'on veut. Mais passons-là dessus.
Le scénario est un peu plus constructif. Même si le thème est traité comme il l'est dans un paquet d'oeuvres, il n'empêche qu'on est bien dedans et que le résuktat est particulièrement honorable. Certes, on distingue assez facilement et assez tôt la trajectoire des personnages et leur nature, mais leurs interactions et la manière dont leurs évolutions s'enroulent autour de l'intrigue donne une histoire bien foutue et bien ordrée. Bien évidemment, vous vous doutez bien aussi qu'il y a des teucs imprévus et qu'on ne voit pas venir, faute de quoi je serais plus mesuré quand à l'ensemble de mon propos et de ce sur quoi il se base.

Les personnages, même linéaires et archétypaux pour certains, arrivent à rendre un résultat agréable à lire et à digérer et tiennent bien leurs places dans des scènes qui tiennent la route et atteignent leur but en produisant l'effet recherché.
Mais il y a un truc que je regrette, quand même. Plus que le manque d'inventivité qui se ressent parfois. J'ai réagi un peu tard mais ai fini par remarquer que l'auteur n'est pas Kim Anderson mais Kim Andersson, avec deux s. Donc, l'oeuvre n'est pas anglo-saxonne mais suédoise, et c'est une surprise. Et il suffit de jeter un oeil à la catégorie scandinave de ce blog pour s'aperçevoir qu'elle n'est pas hyper fournie, même si elle est sans doute proportionelle au nombre de publications et de traductions issues de ce coin-là. Oui, mais voilà, même si c'est suédois, on ne sent pas trop la Suède. Ca n'aurait rien apporté ni retiré au récit et c'est donc parfaitement circonstanciel, mais bon.

On laissera donc la Suède de côté pour profiter de la variation que Kim Andersson propose sur l'adolescence, le deuil et le point d'achoppement avec le roman noir (et éventuellement le fantastique) qu'il a choisi et exploité. Sans révolutionner le genre ni le thème, y'a pas à dire, Alena, ca rend bien.

 

alena 1

alena 2

alena 3

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