soussol

Malhonnête, oui, n'ayons pas peur des mots. Non pas que je biaise un avis sincère pour satisfaire un tiers, ou quelque procédé retors de cet acabit, mais il me faut constater qu'en dépit du contenu pourtant dense et générateur de débat potentiel, le texte de Clotilde Coquet a retenu mon attention sur un détail carrément secondaire. Et il me semble n'avoir que ca à dire.

Après la lecture de quelques pages m'est venue l'opinion exaspérante apparentable au syndrôme Sacha Sperling, et j'ai déploré et me suis lamenté à qui voulait bien entendre mes suppliques (c'est-à-dire personne, puisque j'étais seul dans mon salon à trois heures du matin et que même le chat roupillait ailleurs) que ca faisait chier, ces post-ados de vingt ans qui ont les moyens (ou ceux de leurs parents, ou de la princesse, ou de qui vous voulez) de prendre une année sabbatique pour se remettre du bac et de deux années d'études et de studio du XVe arrondissement de Paris pour se regarder pousser les ongles et finir par écrire maladroitement un bouquin pas très bon et assez futile sur sa première expérience professionnelle fadasse qui lui a fait bizarre aux tripes parce que c'était la première et merde, ca fait chier, bordel !
Il s'avère que cette diatribe, nom de nom, en plus de n'avoir été adressée jusqu'à personne jusqu'à ce que je vous en parle, est eronnée en plus d'être vaine. Clotilde Coquet, au patronyme pourtant crédible pour le rôle que je lui prêtais sans la connaître du tout, m'a totalement pris à contrepied jusqu'à me faire me sentir très con. Bigre, elle avait vingt ans il y en a quinze. N'est plus une minote du tout. Ah ben, ca...

Alors pardon, Clotilde. Je ne te connais même pas, en plus, même si je te tutoie quand même parce que j'en ai envie. Non pas qu'il me faille renverser totalement mon jugement, mais quand même. Je l'ai lu en gardant ce faux détail à l'esprit comme quand tu dragues cette belle demoiselle sans pouvoir te détacher que, merde, elle a une goutte de flotte sur le verre droit de ses lunettes et ca ne la dérange même pas. A force de te focaliser sur une goutte de pluie pas essuyée, du ne te présente pas sous ton meilleur jour et tu ne sauras sans doute jamais que tu as manqué la femme de ta vie. Mais réjouissons nous, car même si la demoiselle de mon exemple se barre et que tu n'a plus aucun moyen de la joindre, Parle-moi du sous sol, potentiellement, est toujours proche de ton canapé.