precipiteUn tout petit opscule, pour aujourd'hui. Ceci dit, qu'on se le dise, je en parlerais ni du contenu, ni de thème ou du traitement. Ce n'est pas parce qu'il n'y en a pas, mais il y a autre chose de plus intéressant.

Il s'agit d'un anecdotique recueil de nouvelles, tout fin et pas vraiment chronophage, qui ne nécéssite pas vraiment d'investissement particulier à la lecture. Un ensemble de petits textes pas mal faits, qui transcrivent des pensées, impressions ou sentiments qu'on ne retrouve pas forcément dans beaucoup d'autres publications. Mais ce n'est pas de ca que je veux vous parler.

La plume ne casse pas des briques, le traitement vaut ce qu'il vaut et le choix des aspects du thème général aussi. Pourtant, il y a une musicalité assez singulière à relever.
Que sait-on de Julien Grandjean ? C'est un garcon probablement charmant, né à Metz (ou s'en fout un peu) en 1977 (on s'en fout un peu). Mais, c'est un musicien.
Sans aller jusqu'à une analyse syntaxique trop poussée et qui deviendrait efficacement rasoir, c'est vrai que ca se prête à diverses mélodies. Les phrases sont courtes, pas compliquées et plus recherchées que le style bâteau des publications à compte d'auteur, les points d'exclamations fleurissent mais ne doivent pas changer l'intonation ni la teneur des phrases qui les précèdent, des licences poétiques pas trop abracadabrantesques pour encadrer les paroles d'une chanson et ne pas voir le résultat s'affaler mollement sur pas grand chose.
Ce n'est strucuré ni vraiment comme de la poésie ni vraiment comme de la littérature. C'est un autre chose. Il manque une mélodie sous ces petits textes d'une page (même le recueil est construit comme un album), à choisir parmi tous les genres possibles.