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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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4 septembre 2012

Où il faut se laisser aller

khiyaviLe moins qu'on puisse dire, c'est que les textes en question sont dépaysants. Ou alors, c'est qu'on connait déjà l'Iran, évidemment, mais gageons que beaucoup de lecteurs parviendront à s'évader avec ces nouvelles.

Des petits nouvelles, donc, qui décrivent calmement et poétiquement quelques scènes de la vien en Iran. On n'ira pas chercher des intrigues particulières ni des constructions recherchées, il s'agit de ce genre de textes calmes où il suffit au lecteur de se laisser porter par le rythme et les personnages pour se détendre et apprécier le texte comme il le mérite.

Pendant un instant, même, les textes qui composent le recueil m'ont fait repenser à L'amour avant que j'oublie de Lyonel Trouillot, que j'ai lu il y a quelques années.
Et je me souviens qu'en ce qui concernait Trouillot, c'était un peu beaucoup. On avait des personnages particulièrement riches, un huis clos particulier dans lequel évoluent des personnages qui sont là par choix mais qui techniquement ne peuvent pas en partir. Alors certes, c'est assez loin de Une cerine pour couper le jeûne, mais dans l'atmosphère chez l'un comme chez l'autre sont assez semblables. Plus encore, oon sent que la poésie qui émane de chaque page chez ces deux là émanent des personnages construits par les auteurs et par la manière qu'ils ont de nous les faire découvrir par les yeux du narrateur, de nous les dévoiler petit à petit, égrénant les traits de caractère de chacun par ce que peut en voir le narrateur. Il observe et apprend à connaître par ces détails qu'il engrangent et qui sont finalement tout aussi parlants que n'importe quelle conversation.
Et différence notable entre les deux bouquins, également: alors que Lyonel Trouillot, malgré une plume formidable, étouffait un peu son récit à force de lyrisme. Ici, point de syndrôme de mousse au chocolat mais au contraire, on trouverait le style un peu léger, malgré toutes les qualités indéniables des nouvelles. Un peu comme une glace vanille sans coulis chocolat, même si c'est très bon, il manque quelque chose. Le petit détail absent ne remet rien en cause et n'altère par le plaisir que l'on prend à suivre les textes ou à se laisser porter, mais n'aurait pas été de trop.

Ca reste un très bon recueil, somme toute. Il faut également un quart de poil de connaissance de l'Iran, et d'un peu d'Islam aussi, mais on a là, sans doute, un des bouquins qui servira la rentrée littéraire. On verra bien ce qu'il en est, mais si vous avez l'occasion, n'hésitez pas à y jeter un oeil, à profiter, et à vous aussi, vous poser la question de savoir quelle est la meilleure facon de présenter ce genre de nouvelles. Parce que si les nouvelles sont difficiles à présenter, il faut reconnaître que ce genre de texte riche, poétique et presque plein de candeur enfantine fonctionne pas mal sur le ressenti du lecteur, et c'est de ce genre de répercussion du texte qu'il est difficile dont il est difficile de parler.

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