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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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3 février 2012

Le bruit de l'eau

savatie-bastovoiEt quand je parle de bruit de l'eau, je parle de coup d'épée, malheureusement.
Pourtant, bon, le pedigree de Savatie Bastovoi est alléchant et, sans rien connaitre de la qualité de sa plume, il donne envie de jeter un oeil à son texte. Imaginez, un sémillant moldave de 35 ans, interné en hôpital psychiatrique dans l'adolescence (où il pond un premier roman), qui va mieux depuis, et qui finit par se retirer dans un monastère roumain pour y prendre la tonsure (et en pondre un second).
Et puis, la littérature moldave, ici, on en connait quoi ? Donc, je me suis dirigé vers ce texte pour y jeter un oeil que j'ai fini par récupérer.

Pour donner un apercu du texte après avoir brossé un portrait succinct du bonhomme, on a une série de vignettes bizarrement construites qui retracent une enfance dans la Moldavie soviétique en autant de réminiscences.
Pour le reste, on peine parfois à trouver le liant entre tous les chapitres, qui peuvent être indépendants, mais qui sont bâtis autour des mêmes personnages. On est du coup ni vraiment dans le roman ni dans la nouvelle. Une sorte de récit autobiographique qui part dans tous les sens et reste très sage.
Une grande qualité, cependant, me rappelle que je me dois de vous la présenter. Sans connaître sur le bout des doigts la vie rurale en Moldavie dans les années 1980, on a devant nous un portrait très vraisemblable d'un pays méconnu à une époque opaque, et pour les fêlés, comme moi, que ce genre de pays à l'atmosphère laiteuse et singulière attire énigmatiquement, il faut y jeter un oeil. Le lire ou non dépendra de l'opinion de chacun, mais passer devant sans rien faire, néanmoins, ce serait con.

(Et tiens, je me permets un rajout, pas loin de deux minutes après la publication du billet. Mais je m'en fous, je suis chez moi, je fais ce que je veux. C'est seulement en inscrivant les tags sous l'article, ces petits mots qui permettent le référencement des grands sujets des posts publiés, que je m'apercois que j'avais aussi envie de parler de réminiscence, de Lénine, du communisme, de l'enfance, et de tout un tas d'autres tags qui auraient mérité une place ici mais que voulez vous, le nombre de caractères dans ce champ est limité. Quoiqu'il en soit, voilà qui prouve que, malgré une plume assez lisse, le contenu n'en est pas fantômatique pour autant).

Dans le fond, on se retrouve plus devant une curiosité à regarder plus que devant une nouveauté incontournable de la rentrounette dont janvier nous gratifie chaque année.
Ou pour filer la métaphore, c'est un coup d'épée dans l'eau, mais la lame de rouille pas pour autant. Vive Victorinox !

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