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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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26 septembre 2011

Histoire de se mettre au vert

tibetIl me fallait un petit bouquin pour un Paris-Rambouillet, au début du mois, et c'est parce que j'ai été intrigué par la mention "Traduit du chinois (Thibet)" que j'ai jeté mon dévolu sur le petit opuscule de Zhaxi Dawa avec des vrais morceaux de nouvelles dedans.

Parce qu'on ne le connait pas très bien, le Tibet, ici. Citez moi un auteur tibétain et cassez vous les dents pendant que je commence à vous parler de La splendeur des chevaux du vent.
Je vais commencer par souligner illico que c'est là un petit bouquin très efficace quand on essaie de se mettre au vert sans y arriver vraiment. Même si le Tibet dans lequel on est plongé par la plume de Zhaxi Dawa est assez brut et parfois violent tant il est calme, il faut bien reconnaitre que même sans description particulière ni excessivement appuyée, on est très vite happé dans l'atmosphère du Tibet. C'est une sorte de lande irlandaise calme, mais sans Irlande et en deux mille fois plus vaste. Je reconnais que cette comparaison n'est pas la meilleure que j'ai pu trouver, mais imaginons nous une région gigantesque, presque coupée du monde et qui a su, précisément parce qu'elle est isolée, conserver sans encombre une certaine simplicité et de modestie.
On y découvre tout un tas de personnes sans superflu ni fioritures, des traditions locales et/ou plus générales sur le continent (mais en tout cas loin des nôtres, en Europe), des esprits très récéptifs à une mythologie rurale très également très locale et qui se construit encore aujourd'hui et, en somme, tout un tas de personnages qui, probablement comme les tibétains dans leur ensemble, vivent sans se poser de questions: on vit, de toutes facons, c'est comme ca, alors profitons en. Au Tibet.

Pour tout dire, je ne suis pas particulièrement satisfait du paragraphe que je viens de pondre ci dessus, mais j'ai eu une certaine difficulté à trouver les mots les plus exacts possibles (et comme je n'ai pas forcément le mot juste, hein...). Et pour mettre en corrélation ledit paragraphe et La splendeur des chevaux du vent, il faut lire ces nouvelles en gardant à l'esprit que la trame et l'intriguene sont pas si importantes que ca. Elles sont très singulières et représentent fort bien le Tibet, sans doute, mais il faut prendre en compte et apprécier leur enchevêtrement dans l'atmosphère exotique à sa manière que Zhaxi Dawa parvient à retranscrire ici.


Pour bien vous rendre compte de la chose, je tiens à formuler la remarque suivante: il s'agit là (du Tibet et de sa retranscription présente) de quelque chose de suffisamment brut, suffisamment naturelle, presque du point zéro de la vie et du quotidien qu'on trouve ces nouvelles comme des descriptions d'un monde fragile qu'il ne faudrait en aucun cas toucher, même furtivement, pour éviter de rompre complètement et brusquement le charme qui lui est propre.

Donc, c'est bien. Lis. C'est beau. L'Asie centrale, l'Himalaya, c'est beau. C'est le mot qui convient, c'est beau. C'est tout.

tibet_vero1

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