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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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29 août 2011

De la complexité des transitions

seksikOn va tout de suite parler de La légende des pères, de Laurent Seksik, mais encore une fois, je vais vous faire attendre deux secondes. Avanat de s'attaquer au bouquin lui même, petite piqure de rappel pour mieux situer Laurent Seksik lui même. Et comme la piqure en question est et qu'avant de poursuivre la lecture de ce post, vous l'aurez (re)parcourue, je peux me permettre de dire: voilà.

Maintenant que c'est fait, on va se pencher sur La légende des pères et vous allez me demander ce que c'est. C'est différent. Du tout au tout.
On est dans l'Arizona dans les années 1960, et ca, pour changer de Stefan Zweig, ca change. Il est question d'une famille pas très heureuse. Papa est un ours qui gueule et frappe, Maman se referme, Fiston se rapproche de Maman et finit par fuguer. En gros.

La qualité de la plume de Seksik est toujours indéniable, mais après Les derniers jours de Stefan Zweig, que vous vous devez de lire si ce n'est pas déjà fait, on avant de toutes facons aucune inquiétude à avoir là dessus. Laurent Seksik écrit bien, et puis c'est tout.
Pour autant, la transition Zweig/Brésil et Etats-Unis/Père violent claque, et quand je dis claque, je ne veux pas signifier une qualité qui laisse tout épithète trop peu révélateur mais je veux bien signifier que ca claque. Comme une porte victime d'un courant d'air, ca claque. Alors que pourtant, objectivement, on ne peut pas lui reprocher grand chose, à Laurent Seksik, le thème n'est pas si mal choisi, les personnages sont peut-être un peu trivialement campés, je vous l'accorde, mais loin d'être mauvais si bien que le texte en lui même recèle de qualité qu'on ne peut pas renier sans faire preuve de mauvaise foi, c'est un fait.
Pour tout dire, tout est dans la transition, et pour être honnête, tout en reconnaissant que Seksik est un très bon auteur, il me faut vous confesser que je ne suis pas rentré dans l'histoire qu'il nous livre là. Autant, son texte sur Zweig m'a marqué (y'a qu'à voir le nombre de fois que je le replace dans ce post) mais je n'ai pas vraiment réussi à me familiariser avec celui-ci, qu'il s'agisse des personnages, de l'intrigue, du contexte historique (on est en plein chaos diplomatique engendré par les missiles de Cuba), de l'époque ou même des Etats-Unis eux même. Indépendamment, sans doute ces aspects m'auraient-ils intéressé et sans doute j'aurais loué le bouquin, mais ce coup-ci, je ne suis inexplicablement pas rentré dedans et c'est justement parce que c'est inexplicable que ca me prend au dépourvu.

Mais encore une fois, à bien y regarder, il y a tout pour faire un bon bouquin, malgré des personnages triviaux et une construction parfois un peu confuse, mais Laurent Seksik s'en tire bien et livre un travail honnête. Mais bon. D'où, mon avertissement: attention, Les derniers jours de Stefan Zweig et La légende des pères, sont très différents.

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