Je ne sais pas vous, mais de mon côté, je trouve qu'il y a des moments, faut pas déconner.
Pour vous expliquer cette accroche curieuse, je vais refaire avec vous un saut dans le temps. Nous sommes aujourd'hui le 11 août (oui, je sais, mais commencez pas) et en partant en vacances il y a dix jours, j'ai embarqué Dimitri Bortnikov avec moi (enfin, pas lui directement mais son bouquin, hein), choix qui me semblait judicieux après des critiques dithyrambiques entendues à propos du Syndrome de Fritz. Alors, me basant là dessus, j'ai lu Repas de morts. D'où, mon éructation du paragraphe précédent: il y à des moments, faut pas déconner.
Parce que quand même, bon, commencer un bouquin par une scène de masturbation, ca fait bizarre, mais on peut passer outre. Mettons que ca enrichisse le personnage derrière (au sens figuré, j'entends, attention), que ca lui apporte de la profondeur, à lui ou à l'intrigue, ou que sais-je ? bon, voilà. On peut même remarquer que la scène qui suit est tellement surréaliste qu'elle fait marrer, on tombe sur les descriptions enchevêtrées d'un téléphone du père qui se met inexplicablement à chanter dans le combiné quand chante sur l'écran de l'ordinateur des putes qui tournent dans le porno que regarde le personnage principal. Et là, avec l'atmosphère qu'à installé Bortnikov dès les premières lignes, effectivement, c'est rigolo. Là, oui.
Mais pardon, la plume en elle même... Autant le ton sert le texte, la plume aussi, encore que juste par moment, et n'est utile que de temps à autres, mais l'omniprésence des phrases sujet+verbe+complément, voire même sujet+verbe, ou juste verbe, ou juste complément. De là, vous comprendrez aisément que ca me mette de traviole.
Pourtant, je vous prends à témoin: je vais me plonger dans Le syndrome de Fritz pour avoir un élément de comparaison et avoir un point de vue mieux taillé sur Repas de morts. Parce que là, bon, mais bon.
Donc, je vous dois une critique.