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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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26 août 2010

L'Italie si j'y suis

fusaroPour remettre dans le contexte, un papa emmène son fils en Italie, décide le voyage sur un coup de tête et sans préparation aucune. La mère, quant à elle, s'est barré un peu avant le début du bouquin, ce qui laisse le texte commencer directement pas un flash back auquel s'entremêle une scène où le père regarde par la fenêtre en ressassant la rupture. Visuellement, c'est riche, et éventuellement, ca pourrait laisser une belle scène au cinéma si un bon réalisateur passait par là.

Pour autant, le reste du bouquin est d'une qualité assez moyenne.
Pour l'écriture, on repassera, et pour tout autre élément récurrent qui construit le bouquin en lui même, c'est assez irrégulier. On sent bien le Papa blessé, on le cerne bien et on devine la profondeur de la blessure, on sent aussi que le fils est touché, et comme tout gamin affecté par ce genre de truc, il est difficile d'en savoir plus. Globalement, même s'ils sont très riches et ouvrent pas mal de pistes romanesques différentes, les personnages ne sont pas si bien exploités que ca, le fils en première ligne. Le père, lui, blasé et nostalgique, paumé mais pétri de bons sentiments est très bien rendu, y'a pas à dire.

Un des autres problème de L'Italie si j'y suis est l'Italie elle-même. On aurait pu placer ca en Espagne ou ailleurs en Méditerranée, ca aurait été la même. On sent bien les deux pans du bouquin: l'Italie d'un côté et la rupture avec enfant de l'autre, et pourtant, on arrive pas à associer les deux éléments. Plus exactement, les deux sont exploités, les deux ont un intérêt non  négligeable, mais on arrive pas à trouver ce qui les relie ni ce qu'ils s'apportent l'un l'autre.
La rupture est bien exploitée et Philippe Fusaro est bien allé au fond de la chose, y'a pas à dire; l'Italie est très bien rendue aussi, et sans la connaitre plus que ca, j'ai compris par la plume de Fusaro pourquoi il aime ce pays et pourquoi le personnage du père a tenu à y aller et à emmener son fils, on y sens même bien la culture familiale.
L'autre aspect du bouquin qui m'a déplu, je vous inviterais à ne pas en tenir compte tant il est personnel. Je veux dire par là que je ne suis pas rentré dans le bouquin comme j'aurais du y rentrer et que l'atmosphère du bouquin en général, fût-elle parfaitement rendue, ne m'a pas des masses convaincu. Mais, j'en conviens, elle est le fruit d'un travail réussi, et provoque quelques sentiments malgré tout. On tient au personnages quand même et on les comprend, on en arrive même à éprouver de la compassion pour père et fils. Mais bon...

On y trouvera pas particulièrement d'intérêt littéraire. La construction n'est pas inventive et l'écriture suffisamment dans la moyenne pour qu'elle ne provoque ni émerveillement ni exaspération chez le lecteur. Les personnages sont eux bien construits et l'Italie bien rendue. Pour autant, il y a probablement d'autres bouquins à lire avant celui ci.

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Commentaires
R
Merci de nous éviter cette lecture ! Aucun élément me pousserait à y jeter un coup d'oeil.<br /> Et en plus, il y a tellement de bons livres qui nous attendent ...<br /> Au plaisir !
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