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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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11 mai 2010

L'écorcobaliseur

L__corcobaliseurSoyons honnêtes deux secondes. J'ai recu L'écorcobaliseur en service de presse et je dois vous avouer que je ne serais pas allé naturellement vers ce texte.

Pour parler du texte lui même, reconnaissons que tout ca, c'est bien dommage. Pourtant, le thème en lui même n'étais pas si malfoutu. Imaginez une famille au passé agité mais qui a su trouver un peu de stabilité, avec un personnage qui ne doit sa santé mentale, voir même santé tout court, à celle de son frère et de sa soeur. Jusqu'au jour où il déambule normalement, sur le port, en toute sérénité, avec la tête de son frère dans la main. Mais juste la tête.
Le roman consiste après à résoudre l'énigme de sa survie, puisque si l'un des deux garants de sa survie à lui calanche, évidemment, lui doit y passer aussi. Mais non.

Eh bien vous savez quoi ? J'ai repris la lecture de L'écorcobaliseur. Je l'avais délaissé une première fois au profit de je ne sais plus quoi juste parce que je n'avais pas accroché. Maintenant, je pourrais en dire la même chose, mais en allant un peu plus loin. Il se trouve, outre le fait que c'est mal écrit (et je ne dis pas que ce n'est pas écrit, mais que ca l'est mal. Détrompons nous, dire que ca ne l'est pas est objectif, mais en disant que ca l'est mal, je rentre dans un jugement de valeur qui là, en revanche, ne l'est pas du tout), que le récit, aussi bien construit soit-il, aussi efficace soit ce dialogue à deux voix, est très confus.
Certes, la visée d'un texte comme celui ci est d'échafauder du confus pour tout éclaircir ensuite, mais il se trouve que dans cette optique, le surnuméraire ne porte que s'il est bien amené et construit. J'entends par là que les fausses pistes, dans un roman de ce type, celles qui égare le lecteur ou lui font s'imaginer des plans qui finalement ne sont rien, n'est efficace que dans la finesse par laquelle ces fausses pistes sont amenées. L'univers de Bérengère Cornut est certes singulier et a une personnalité qui lui est propre (et le texte n'en est que mieux servi, pour le coup), mais dans ce genre de Tim Burton apathique et gris, une telle construction donne l'impression que la plume s'étale et débite un texte touffu et mal tourné qui retire au texte les promesses du thème choisi.
Je veux dire par là qu'à la lecture, on voit que tout pas en cacahuète. Non pas que le récit s'emballe, mais plutôt le contraire. La plume, plutôt que de contribuer au récit, se laisse couler dans la grisaille et en arrive à noyer les motivations engendrées par l'idée principale du roman, ce qui est bien dommage.

Pourtant, soulignons bien: il y a une idée, une bonne même, mais casse gueule; il y a un univers choisi, bien délimité, si particulier qu'on voit que l'imagination de Bérengère Cornut est séduisante et aurait pu la placer parmi les chefs d'oeuvres méconnus de la littérature. Et pourtant, la plume elle même, et l'exploitation de l'idée brident puis noient ce qui laissait le lecteur enthousiaste. On entre vite dans un teste qui nous laisse entre l'ennui concret et la joie de la découverte, et l'un finit par primer sur l'autre sans pour autant qu'on aille s'énerver contre le livre et le qualifier de mauvais, parce que ca ne l'est pas.

Tout ca pour dire que je n'ai pas accroché.

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Commentaires
R
Je ne connais pas cette auteur ... Je vais donc attendre un prochain livre pour en faire la découverte !!!<br /> Merci !!<br /> Bonnes lectures
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