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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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12 avril 2010

Louis Capet, suite et fin

benoziglioDisons le tout net, je n'ai pas choisi cette lecture. Détail qui dans le fond n'a pas grand intérêt puisque ce livre est bon. Et il me faut, du coup, remercier Crevette du conseil pour ce bouquin vers lequel je ne serais pas allé tout seul.

Louis Capet, suite et fin met en scène Louis XVI, notre bon roi, et échafaude les années qui ont suivi la révolution si la Convention avait préféré l'exil à l'exécution. Le lieu choisi, après un paquet de refus de toutes les cours d'Europe et même de Washington, se trouve être un petit bled du pays de Vaud, petit bourg tranquille et inconnu.
Pour vous donner une idée du contenu, n'allez pas vous imaginer un bouquin historique glauque mais imaginez plutôt une comédie surréaliste, perdue entre une production des scénaristes du David Letterman Show et Pierre Desproges (on peut d'ailleurs se réjouir de voir, pour une fois, un roman vraiment marrant). N'allez pas non plus penser que, puisque l'humour est très présent, Benoziglio a insisté sur cet aspect du scénario plus que sur la plume. Le reproche pourrait même être dans la plume.
Parce que même si elle sert parfaitement le roman, allant jusqu'à rallonger une phrase pour faire désirer la chute et la rendre plus précise et incisive, elle est parfois un peu bourrative. Voire brownique. Pourtant, la construction générale du roman compense la densité du style, et les chapitres courts laissent assez de temps entre eux pour digérer ce qu'on vient de lire.
Quoique ma précédente phrase est maladroite. On a pas non plus besoin de plusieurs jours pour digérer un chapitre, allons ! Quelques secondes suffisent, on est pas non plus pris au piège de la plume délicieuse mais suffisamment lourde pour demander au lecteur d'entrecouper la lecture du texte par d'autres lectures, allons. Étonnamment, Louis Capet, suite et fin se lit assez vite malgré cet aspect de l'écriture.
A vrai dire, la comparaison avec un brownie n'est pas si juste que ca. Elle convient à Vincent Message mais pas tant que ca à Jean-Luc Benoziglio. Le style choisi sert le scénario mais donne plus envie de se laisser parfois sans repères que de se laisser respirer.

Néanmoins, ce qui saute aux yeux est que Benoziglio n'est pas un manchot. En résumé, c'est comaque mais c'est mieux que ca le soit, tant dans la construction de la phrase que j'ai disséqué plus haut que dans l'effet produit sur le lecteur dont j'ai parlé aussi. Sans ce style qu'a choisi Benoziglio, Louis Capet, suite et fin serait sans aucun doute moins réussi, à l'inverse de Vincent Message pour qui un allègement dans le style et quelques ellipses aurait sans doute servi le texte.

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