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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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28 février 2010

Blast

blast"Tu verras, c'est une grande claque" m'avait-on dit à la caisse, au moment de l'achat.
J'avais confessé ne pas être un grand spécialiste BD, étant resté aux Schtroumpfs, il y a dix ou quinze ans, et ne jamais m'être penché sur les travaux de Manu Larcenet. Effectivement, c'est une grande claque.

Le dessin ne piétine pas les plates bandes du scénario, ni du texte. Il est assez dépouillé, s'inscrit même dans une dynamique réaliste et réussit tellement à s'intégrer dans l'histoire et à la servir qu'on finit par le remarquer malgré sa discrétion. On peut même aller jusqu'à dire que par moment, quand il le peut, il s'étend un peu, sur quelques planches, jusqu'à apporter aux personnages et à l'histoire une mise en scène. On a l'impression de se retrouver face, carrément, à un film que Tim Burton aurait pu réaliser en laissant de côté son esprit fantaisiste pour retrouver l'aspect plus terne et gris que certains de ces films.
Attention, pourtant, quand je dis gris, je ne coule ni Burton ni Larcenet. Gris ne veut pas dire apathique ni neurasthénique, le gris peut-être grandiose comme c'est là le cas, et c'est bien parce que elle est grise que Blast est une claque.
Ne serait-ce que dans la construction du personnage principal, qui raconte son histoire à deux flics bornés mais attentifs. Mon aversion pour les synopsis m'empêche de vous raconter ce que vous verrez dans le volume (le premier de la série, soit dit au passage), puisqu'à bien y réfléchir, quand on lit un bon bouquin, l'exaltation de le finir en restant sur le cul, submergé de quelle manière que ce soit par ce qu'on a lu, est plus puissante quand on se sait pas à quoi l'intérieur ressemble avant d'entamer la lecture.

Blast a du cachet, du caractère, et une grosse personnalité. Je vais juste me contenter de vous dire qu'une fois refermé, on s'apercoit qu'on a pris une grosse claque. Parce que c'est le mot.

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