J'ai envie comme ça de vous parlez d'un livre qui m'a pris aux tripes il y a de ça déjà deux ans. Une collègue me passe ce bouquin, un de ses préférés semble t-il.
Marche ou crève se passe de nos jours en Amérique. Tous les ans a lieu ce qui s'appelle: "La longue marche". Un évènement sportif populaire et extrêmement médiatisé. Des adolescents, volontaire, environ une centaine, s'inscrivent. Chacun à son dossard avec son numéro de participant. Le but est de marcher le plus longtemps possible tout en respectant une certaine vitesse minimum. On n'a pas le droit de courir, on peux manger, boire, tout en marchant. Pas d'arrêt. Celui/celle qui ralenti trop, ou s'arrête, est rappelé à l'ordre. Au bout de 3 rappel, vous êtes éliminé. Physiquement. Et c'est là ou l'histoire mêlé au talent de Stephen King pour ces récits mêlés d'absurdes et de tensions vous prend à la gorge!
Nous suivons le jeune Garraty, jeune ado volontaire pour cette course terrible et pourtant, tellement bien intégré et accepté dans la société. Nous suivons ce jeune garçon tout au long de cette course. Nous le voyons se lié d'amitié avec d'autres, pendant que d'autres encore sont seuls avec eux mêmes. Nous voyons la difficulté, la tension de la marche, les premières fautes et les premiers abondons qu'accompagne les coups de fusils. Et les fans qui tout du long de la route crient et encouragent comme des fans peuvent crier et encourager. Ce décalage entre ce sport populaire et sa barbarie vous prend aux tripes comme Stephen King sait si bien le faire. On ne peut que soutenir Garraty comme si c'était nous qui étions là, dans cette course, à marcher, à marcher sans s'arrêter car la marche ne s'arrêtera qu'avec le dernier marcheur encore debout. Garraty avec ses amis. Garaty seul. Garraty de nouveau avec ses amis. Nous avec Garraty. Nous avec cette course qui semble ne jamais finir et la faim et la fatigue et les rappels des soldats au moindre ralentissement et les coups de fusil qui jalonnent le parcours, marquant d'un bruit assourdissant chaque abandon.
De la tension jusqu'au bout de la dernière ligne.
"Je voudrais encourager tous les Américains à marcher le plus souvent possible. C'est plus que sain; c'est amusant"
John F. Kennedy (1962).
Ravhin/l'afghan.