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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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23 mars 2009

Etonnement pré-dominical, post-dominical, et puis dominical aussi

Qu'on me permette d'être surpris par une publication d'Actes Sud, qui met à l'office "Des nouvelles d'Agafia".
Il me faut préciser avant toute chose que cet article part déjà sur un ton indigné qui ne reflète pas du tout le fond de ma pensée, mais que l'on peut en revanche mettre sur le compte de l'avancement de la nuit, heure où tous les gens normaux rêvent de palmiers, de femmes nues, d'airbus, de leur enfance, de coupe-ongles, de rasoir à sextuple lame ou de quoi que ce soit qui soit produit par leur imagination (j'ai déjà rêvé de post-it, après tout...).
Paraissent en effet Des nouvelles d'Agafia, de Vassili Peskov, reporter russe intrigué par la famille Lykov, dont Agafia Lykova est la seule survivante, et qui en a fait des bouquins. Pour vous mettre dans le bain, les Lykov, engagé religieusement, sont allés se paumer en Sibérie pour échapper à l'anticléricalisme soviétique et se sont embarqués dans une longue robinsonnade de plus de cinquantes piges au point que tout le monde, le pouvoir y compris, les ont oubliés. A la fin des années 1970, des météorologues russes qui passaient là où aucun russe (hormis un Lykov) n'avait mis le pied depuis un bon siècle n'était passé (au point qu'on disait le coin vierge de toute activité humaine). Quelques années plus tard, la découverte de la famille de Karp Ossipovitch Lykov et de sa sémillante famille a été rendue publique, et tout le monde s'est intéressé à l'histoire, évidemment, même Brejnev, qui a préféré enterré l'histoire et laisser les Crusoé dans leur lopin géant de Sibérie.
Peskov est régulièrement allé leur rendre visite, et Agafia, maintenant seule survivante, a embauché (ou du moins converti) quelques personnes perdues (un chasseur qui a loupé l'hélico pour retourner chez lui, par exemple) à vivre avec elle. Ils sont donc trois à vivre dans un domaine de fortune mais qui résiste à tout depuis les années 1930 ou 1940.

Qu'on me permette donc de m'étonner qu'on fasse sortir une suite dix sept ans après "Ermites dans la Taiga" (Vladimir Peskov, Actes Sud, 1992), épuisé depuis déjà une petite dizaine d'années. Autant, une suite est sympathique, autant on peut réimprimer le premier. Quand même. Pour ceux qui ne l'ont pas lu à l'époque... Pour introduire la suite... Allez...

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Commentaires
P
Ermites dans la Taïga il y a quelques semaines grâce à notre bibliothèque tournante, et me suis demandée ce qu'était devenue cette femme déconcertante d'après nos critères modernes. Je suis contente d'apprendre qu'il y a "une suite" et je pense que je l'achèterai prochainement.
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R
Merci de cette rectification! Adnihilo, Pascal a raison. tu peux aller te flageller!
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P
Ermites dans la taïga est toujours disponible en format poche dans la collection Babel. Et ce n'étaient pas des météorologues mais des géologues. Dont le généreux Erofeï Sedov.
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R
Ayé, yé terminé Américan Tabloid!
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