Il me faut préciser, avant toute chose, que le titre choisi n'a aucun lien avec son contenu. Il traduit simplement le manque d'idée lumineuse nécessaire pour son baptême.

Donc, allais-je dire avant le préambule, il est temps pour la Confrérie des Libraires Extraordinaires, de faire jaser. Pourtant, n'allons pas faire jaser n'importe comment, comme Naulleau qui fait jaser en flinguant tous les auteurs (même si à bien y réfléchir, il n'a pas vraiment tort sur tout) ou comme Beigbeder, qui se veut empêcheur de tourner en rond de la littérature contemporaine sans se rendre compte qu'il n'a lu que Balzac parce que son prof le lui avait demandé. Faisons jaser la ménagère de soixante ans qui va passer sa journée à se demander comment d'honnêtes gens se mettent à promouvoir de tels livres et qui pour poser la questions à ses amis enfilera son vison et ira dans le premier resto du XVIe où l'on mange un radis pour quinze euros.maths_cochonne
Si vous voulez faire des maths, donc (pour en revenir au bouquin, parce qu'on est quand même la pour ca), allez voir le rayon sciences de toutes bonne librairie (en prenant donc soin d'éviter les librairies pompeuses comme Lamartine ou vides comme France Loisirs) pour acheter ce titre des Editions Blanches: "Je fais des maths comme une cochonne".
Détrompons nous, il ne s'agit pas de bouquin porno, ni non plus de rigolade facon Esparbec. Même pas d'Anna Rice ou de Sacher Masoch. A bien y regarder, il s'agit vraiment d'un bouquin de maths, avec des vrais exercices et des vraies solutions, des vrais cours et des vrais raisonnements mathématiques, mais évidemment, tournés en dérision par l'auteur. La place de ce bouquin n'est donc en aucun cas avec l'érotisme ou la sexualité, et force est de constater que seul le rayon humour peut vraiment revendiquer avec légitimité la présence de ce bouquin dans sas étagères ou sur ses tables. Comme quoi, le titre ne reflète pas vraiment le contenu, ou en tout cas une partie seulement.
Je concois aussi volontiers qu'on puisse voir ce livre comme un catalogue de blagues, sans finesse puisque replacées dans le bouquin sans contexte valable. Je concède aussi le gras de certains gags. En revanche, il faudrait être de mauvaise foi pour dire que c'est bon à brûler, parce qu'il faut le reconnaitre, c'est comme les Haribo: c'est dégueu mais on en mange quand même.