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La Confrérie des Libraires Extraordinaires
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7 décembre 2008

Duong Thu Huong est au zénith

Ne m'en voulez pas si je vous mets l'eau à la bouche en parlant d'un livre qui n'est pas encore sorti, parce qu'après tout, la parution est prévue pour janvier, donc, une échéance suffisamment proche pour m'éviter tout rancune (et hop !)au_zenith

Donc, allais-je dire, je lis en ce moment même le dernier livre de Duong Thu Huong, cette dame vietnamienne emprisonnée pendant quelques temps pour ses opinions politiques et qui à sa sortie avait publié "Terre des oublis", chez Wespieser également, et qui avait le mérite de ne pas être un roman sirupeux clamant que l'oppositon est bien et le dictateur nul, qui avait donc le mérite d'être contructif. Son nouveau roman, que nous allons appeler "Au zénith", juste parce que c'est ainsi que Huong l'a baptisé, est un gros morceau.
Du point de vue de ce qu'on appelle communément l'intrigue, l'histoire, les personnages ou encore (et par exemple), ce que les professeurs de francais nous font appeler "les péripéties", on peut dire en restant honnête que "Au zénith", c'est que du bon. Mais, ce n'était pas tellement une surprise. Le bouquin prenant place au Vietnam, dans une culture, un monde et un mode de vie différent on se délécte franchement du dépaysement total et du manque de repères du probablement à l'absence totale de similitude avec notre quotidien. En d'autres termes, y'a pas mieux pour oublier que tu es dans le métro et que le clodo à qui ronfle à côté de toi viens de pisser que le distributeur de Twix.
Du point de vue du reste, Duong n'a pas la plume dans sa poche. Pourtant, mais ce n'est que mon point de vue, le style est assez irrégulier. Ou plus exactement, il est asiatique; oubliez irrégulier, ce n'est pas le bon mot. Plutôt asiatique, donc, avec beaucoup de poésie et un ryhtme tranquille et détandant propre à cette région du monde, tant dans la littérature que dans le reste. C'est reposant tranquille et apaisant, parfait après une journée de repos même si on ne m'ôtera pas de l'idée que le style manque de quelque chose qui pourrait faire de "Au zénith" un grand texte capable de rivaliser avec ceux de Sagan ou Zweig, mais peut-être, comme le dit si bien la première secrétaire de Villetaneuse avec qui j'ai bu pas plus tard qu'hier, "c'est probablement la traduction".
Pourtant, c'est un livre que je prends en affection, malgré sa traduction sans doute bancale (je ne parle pas assez bien vietnamien pour en juger efficacement) et ses quelques longueurs. Ily a un truc qui émane du bouquin qui fait éprouver de la sympathie à chaque lecteur.

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