4119CN1H03LLe train de 5H50. Gabrielle Ciam, Pocket pour 4.60 euros.

Premier livre de ma série consacrée à la littérature érotique. Pour ceux qui espèrent lire du cul par ennui sous un dimanche bien pluvieux durant lequel la copine ets partie chez ses parents au fin fon du finistère, je veux bien leurs conseiller quelques bouquins, ils n'ont qu'a m'écrire via mon adresse disponible dans la section "auteurs"

Bref, reprenons.
L'histoire, une femme prend régulièrement le train de 5H50, pour se rendre simplement au travail comme quelques autres voyageurs un peu endormis sur le quai sous le froid qui accompagne la fin de la nuit et le début de l'aube.
Un homme qu'elle ne connait pas. Pas plus qu'il ne la connait. S'assoit en face d'elle. Ils sont tous les deux face à l'autre. Pourtant elle le reconnait, et lui aussi la reconnait. Ils ne sont jamais vu. Mais voilà ils savent. C'est un peu trouble, mais un simple geste, une esquisse, une ébauche qui devient une crasse les lient tous les deux. Un simple mouvement de jambes.
Ce train qui n'en finit pas de quitter la nuit pour l'aube, ce voyage long et pourtant si court. quelques voyages suffisent à faire disparaître le doute. Les gestes sont plus assurés, et tout ceci devient un jeu, le jeu de deux corps qui savent quoi se dire, qui veulent dire la même chose.

Une histoire magnifique, peu de mots en vérité. Le livre est court et pourtant il y a énormément de choses là-dedans. C'est touchant et beau. Mais ni romantique ni fleur bleue.
Un gros coup de coeur pour ce livre que j'ai découvert au hasard dans un point relais de la gare montparnasse.

Un livre qui raconte une des histoires que seules les mémoires des trains ont à raconté. Un livre qu'il faut avoir lu, pour qui, comme moi, voyagent beaucoup en train ne serait-ce que pour aller toujours au même endroit.

Je pourrais user et abuser d'adjectifs. Mais je ne le ferais pas. C'est un livre magistral et minimaliste. On se laisse porter par ce roman le temps de faire le voyage. Et bon dieu que je hais le mot fin.