Moins que zéro
Le bouquin de Breat Easton Ellis, le fameux amerloque auteur de "Moins
que zero" que j'ai pu finir hier une fois m'être retrouvé à la sortie
d'une gare, dans la soirée, sans autre aucun moyen de locomotion que
mes pieds, eux mêmes assez peu enthousiastes à l'idée de se taper une
demie heure de marche pour rallier les falaises de Puys où est perchée
la maison où je vais passer quelques week-ends de suite.
Je parlais
donc de "Moins que zéro". Ou plutôt, j'avais commencé à en parler avant
de m'embarquer dans une phrases lisible en quelques jours et au terme
de laquelle j'avais oublié le sujet que j'avais accolé. "Moins que
zéro" ne tourne pas en rond, et c'est précisément ce qui est balèze
quand l'auteur s'attaque à la description du vide et de la
superficialité qui meuble le quotidien de la jeunesse dorée
californienne, qui, d'après lui, n'a pas vraiment évolué entre les
années 1980 dans lesquelles il a écrit le roman et nos bonnes années
2000 que c'est maintenant. Sur un rythme loin de la frénésie, on
assiste aux tribulations d'un jeune étudiant bronzé aux cheveux blonds
revenant au bercail pour quelques semaines. Un des détails assez
déroutants étant de voir décembre en été et des coyotes dans les rues
les soirs chauds de décembre.
Deux cents pages, donc, sur un rythme
lent, comme écrasé par le climat chaud à outrance de la Californie
décrite par Ellis. Et cinquante pages, ensuite, qui s'emballent sans
crier ni gare ni rien du tout et réservent des surprises
insoupçonnables dont seules Ellis a le secret.
Ah oui, chers potes,
c'est bien un bouquin dérangeant, qui ne rentre dans aucun moule ni
genre, en forme de rien; qui se trouve être quelque chose, mais quoi ?